lundi 27 décembre 2010

CONTRE : ils sont de plus en plus nombreux

Cent trente-sept médecins de l'Arrageois s'engagent contre le projet de centrale à combiné gaz

Article de la Voix du nord à retrouver sur leur site

ou

à découvrir ci-dessous


Les médecins sont chaque jour un peu plus nombreux à s'opposer à l'installation d'une centrale à combiné gaz à Monchy-au-Bois, à quelques kilomètres au sud d'Arras.

Pas moins de quatre-vingt-deux médecins généralistes, spécialistes et hospitaliers de l'Arrageois ont rejoint les cinquante-cinq autres médecins déjà signataires d'un dossier argumenté, s'opposant à ce surplus de pollution dans l'air local. Cela fait du monde et le préfet, Pierre de Bousquet de Florian, recevra prochainement des représentants de ce mouvement de fond. « Je dois dire que la préfecture a déjà su nous écouter mais nous leur apporterons cette fois d'autres arguments », souligne le médecins des Vertes Vallées à l'origine de cette initiative.

Considérant ce projet comme « dangereux », il essayera de convaincre le représentant de l'État qu'il ne faudra pas en rajouter dans un secteur géographique déjà fortement impacté par la pollution atmosphérique. « Nous avons un des taux de mortalité les plus élevés de France (0,9 % de plus pour le Pas-de-Calais que pour la moyenne nationale). Nous risquons d'augmenter encore ce chiffre de 0,8 à 3 %.

Des chiffres incontestables ! Pour vous donner une idée, c'est l'équivalent d'une rue d'un de nos villages qui disparaîtra prématurément, soit onze à quarante-deux décès en dix ans. Des décès causés par des problèmes cardio-vasculaires auxquels s'ajoutent les autres phénomènes déjà connus (alcoolisme, mal bouffe...). Ce projet, c'est la patate chaude qu'on aimerait envoyer ailleurs ! »

Réseau de surveillance

Si la centrale devait voir le jour, le collectif de médecins a prévu de travailler en réseau pour que les pathologies nouvelles soient identifiées et que les malades puissent rechercher plus facilement les responsabilités. « C'est la concentration qui fait la toxicité ! Alpiq est bien dans la norme, mais en additionnant ces normes (pour l'oxyde de carbone, l'azote...) on est hors norme ! Alpiq dit que l'air que rejettera la cheminée sera plus propre que l'air ambiant. Les poussières seront effectivement filtrées, mais elles seront chauffées, devenant plus agressives ! Leurs arguments ne sont pas très fiables. De notre dossier remis au commissaire enquêteur, ils ont simplement contesté les chiffres d'hospitalisation. Nous ne cherchons pas à faire peur, mais à informer. On espère être entendu. Nous sommes des professionnels de la santé. Quand on a tiré la sonnette d'alarme sur la consommation d'eau dans les bouteilles plastiques il y a vingt ans, personne ne nous a prêté attention. Ce n'est qu'aujourd'hui que l'on constate les dégâts, sur les hommes en particulier, et les problèmes endocriniens causés par les particules de plastique reconnues par notre corps comme des oestrogènes ». Les médecins constatent, surtout dans la région, des pathologies rares qui se multiplient, comme en témoigne un spécialiste : « Aujourd'hui, je détecte un cancer tous les dix jours dans mon cabinet. Des tumeurs qu'on ne voyait pas avant, sur des patients de cinquante ans. Des tumeurs gingivales, du plancher de la bouche, des glandes salivaires, des leucémies... » Les médecins sont certains des effets de la pollution générée par la centrale, près du site, mais aussi sous les vents d'ouest dominants. Une pollution qui atteindrait le sud Arrageois et la communauté urbaine. Et si une usine plus polluante fermait, à terme, dans le secteur, cela atténuerait-il la pollution atmosphérique ? « Si une usine fermait dans la zone industrielle d'Arras, cela n'améliorerait pas la qualité de l'air à Monchy-au-Bois, précise notre médecin. La préfecture a su nous écouter.

Ainsi elle a chargé l'Agence régionale de la santé d'une nouvelle étude sur la qualité de l'air et l'influence de la centrale sur celle-ci. » •

N. André - Voix du nord 22/12/2010

mardi 21 décembre 2010

Tous les mensonges sont - ils permis ?

le Vrai / le Faux

Utilité de la centrale
- on a besoin de cette centrale pour nos « Pics de consommation »... « Pour remplacer les centrales à charbon ». C'est ... FAUX

- le VRAI : ni la région, ni la France n’ont besoin de cette centrale de Monchy. Alpiq va rentabiliser au maximum et profiter de la libéralisation du marché de l’électricité.

impact sur la santé des habitants
- « absence de danger sanitaire » car « avis positif de l’Agence Régionale de Santé » (ARS) en date du 3 août 2010. « Nous soutenons ce projet à condition de non nuisance sanitaire... » (tract CCVV 08/10/2010). C'est ... FAUX

- le VRAI : le document de l'ARS auquel il est fait allusion, est daté du 3 août 2010. Personne n'a pu le consulter et pour cause. Il n'a pas été annexé au dossier de l'enquête publique. Il était donc inaccessible au public. Pour quels motifs ?
L’ARS n’a pas donné d’avis sur les risque liés aux polluants de l’air (NO2, SO2, CO poussières) mais sur des problèmes mineurs liés à l’eau et à la légionellose.

La Préfecture a exigé une nouvelle enquête de l'ARS portant sur certains rejets (ozone et SO2). L'enquête sera cette fois effectuée à Monchy-au-bois et non à partir de relevés faits à Arras, comme cela a été fait pour l'étude du projet.

Il y a un réel impact sur l’augmentation des pathologies graves (le dossier du collectif d’une centaine de médecins le démontre).

information des citoyens et enquête publique

- La population est bien informée par la Communauté de Communes des Vertes Vallées (CCVV) et les élus des communes. Le public s’est largement exprimé parce que les associations ont diffusé des informations alarmistes. C’est … FAUX

- Le VRAI : refus du débat public par la CCVV et par la municipalité de Monchy (le débat, nous l’attendons encore).

Les élus des communes sont mal ou non informés.

Très forte participation citoyenne des habitants à l’enquête publique : 2793 signatures contre le projet, 716 observations écrites contre le projet et 38 ( ! ) pour la centrale.

Les informations diffusées par les associations sont avérées (voir dossier des médecins). Un collectif de de 100 médecins généralistes et spécialistes a dénoncé les effets négatifs sur la santé du projet de centrale. Ils ont rappelé qu'il était de leur devoir de prévenir tout risque sanitaire pour les habitants.


mercredi 15 décembre 2010

Nous restons très mobilisés

Le Sud-arrageois n'est pas une zone démobilisée, ni une réserve pour pistes cyclables vertes et zones industrielles en devenir.

A lire dans l'Avenir de l'Artois daté du 8 décembre 2010, les propos du représentant du Collectif Touche pas à mon air.

Sur le site du journal ICI

ou ci-dessous


« Nous restons mobilisés »

mercredi 08.12.2010

Les commissaires enquêteurs ont rendu les conclusions suite à l'enquête publique : l'avis est favorable, avec des réserves et des recommandations. La prochaine étape sera la décision préfectorale, dans les semaines à venir

Depuis que le projet de construction d'une centrale à gaz à cycle combiné a été dévoilé au public, de nombreuses voix se sont élevées contre et les habitants se sont regroupés en association.

Il y a quelques semaines, des habitants des communes de Pommier et Humbercamps ont créé une nouvelle association Touche pas à mon air. Damien Brixy, habitant à Pommier, en est le président.
Pourquoi la création de ce collectif Touche pas à mon air ?
C'est un mouvement qui est issu des habitants, totalement apolitique et qui a pour objectif la non construction de la centrale électrique à gaz de Monchy-au-Bois. Ce projet divise mais fait surtout peur à de nombreuses personnes et notamment aux médecins. Cette centrale va engendrer de nombreuses nuisances : surtout de la pollution.
Nous, habitants qui utilisons la nature et l'air environnants, devons réagir et montrer que nous ne sommes pas en adéquation avec un tel projet. Nous sommes heureux d'y vivre et de profiter d'un cadre de vie précieux. Qu'en sera-t-il demain ? La pollution n'affectera pas seulement le secteur de Monchy-au-Bois mais aura des retombées dans un rayon bien plus important : tout le secteur d'Arras est concerné.

Par quels moyens montrez-vous votre désapprobation au projet ?
Notre collectif a organisé un parcours marche et vélo pour montrer notre désaccord le dimanche 28 novembre 2010. Ce fut une réussite : plus de 150 personnes ont bravé le froid (-3°).

Les commissaires enquêteurs ont rendu un avis favorable pour le projet. Qu'en pensez-vous ?
Nous avons été dans un premier temps surpris par la nouvelle, puis dans un deuxième temps, après lecture et analyse de ce rapport, nous dénonçons une minimisation des avis des opposants. À quoi sert une enquête publique si on ne tient pas compte des 2 793 signatures et des 754 courriers des personnes contre ce projet de centrale. Pour les personnes favorables au projet on peut comptabiliser 38 courriers : cherchez l'erreur. Nous dénonçons tout simplement une partialité de la part du commissaire enquêteur. Notre détermination n'est pas redescendue après cet avis. Au contraire nous restons mobilisés et n'avons pas envie de lâcher l'affaire. Nous continuerons à nous défendre et à mettre tout en oeuvre pour que ce projet n'aboutisse pas.
Propos recueillis par Aurélie DELFORGE - L'Avenir de l'Artois