vendredi 11 décembre 2009
Communiqué de Nord Nature Environnement : La centrale à gaz de Monchy au Bois : à contre sens de "Copenhague" !
NORD NATURE ENVIRONNEMENT
NORD NATURE ARRAS
Communiqué du 9 décembre 2009
LA CENTRALE A GAZ DE MONCHY-AU -BOIS ? A CONTRESENS DE COPENHAGUE
Prévoir un projet de centrale à gaz qui rejetterait 700 000 tonnes de CO2 par an au moment où au sommet de Copenhague les chefs d’Etat se réunissent pour tenter de freiner les dérèglements climatiques, c’est vraiment une démarche à contresens.
D’autres solutions sont possibles dans la région: le développement de l’éolien et du solaire, et l’immense gisement que représentent les économies et l’efficacité énergétiques .
http://www.nord-nature.org/
jeudi 10 décembre 2009
Leur combat pour empêcher la création d'une centrale au gaz à Monchy-au-Bois (article de la VDN)
Depuis septembre, des habitants de Monchy-au-Bois (au sud-ouest d'Arras) se sont regroupés pour former un collectif, nommé Transparence pour la centrale. ...
Leur objectif est clair : empêcher la construction dans leur commune d'une centrale thermique, qui transformera le gaz naturel en électricité. Un projet privé de 300 millions d'euros prévu pour démarrer en 2013, mené par la société suisse Atel et porté par les élus de la communauté de communes des Vertes Vallées. Pour le moment, le sort de la centrale est encore entre les mains de la préfecture, qui doit donner son feu vert. Mais les membres du collectif ne veulent prendre aucun risque.
« Ce qui nous a motivé à nous battre, c'est le manque de transparence de tout cela, explique Sylvie Leclerc, de Transparence pour la centrale. On a eu toutes les peines du monde à faire que les élus organisent une réunion publique sur le sujet, début octobre. Un peu avant, on nous a ouvert une maison d'information qui est en fait un lieu où l'entreprise fait la promotion de la centrale. On se demande si on a réellement besoin de ça pour couvrir nos besoins en énergie. »
Polluants et poussières
Ce que souhaite le comité, c'est « une enquête sanitaire, car les impacts environnementaux ne sont pas clairs. Il s'agit quand même d'une centrale avec une cheminée de soixante mètres de haut, qui rejettera 700 000 tonnes de CO² par an, sans compter les polluants et poussières divers. C'est certes inférieur aux valeurs limites, mais il est impossible de connaître la nocivité d'une exposition répétée à tout cela.
Et est-ce compatible avec le Grenelle de l'environnement ? » Interrogé par La Voix du Nord au moment de l'annonce de la centrale, en 2008, le directeur général d'Atel France, Pascal Hamamdjian, la décrivait comme « propre et fiable. » L'enquête publique devrait prochainement commencer. Elle sera décisive dans la décision de l'État de valider ou non la construction de cette centrale, qui va entraîner la création de soixante-quinze emplois. Un atout qui devrait fortement peser dans la balance. Mais Transparence n'a pas dit son dernier mot.
FRANÇOIS LÉGER
mercredi 09.12.2009, 05:02 - La Voix du Nord
article en ligne ici
dimanche 29 novembre 2009
Article de L'expansion, 27 novembre 2009, sur la multiplication des projets de centrales CCG
Les projets d’installation des centrales thermiques au gaz se
multiplient dans l’hexagone…. Une très mauvaise nouvelle
pour le climat !
L’actualité énergétique en France est surtout braquée sur l’importation d’électricité cet hiver du fait de l’arrêt de nombreuses tranches de centrales nucléaires.
Il faut pourtant s’intéresser à un autre phénomène qui se prépare tout en douceur: la construction et les projets de centrales thermiques au gaz, appelées cycles combinées au gaz (C.C.G.) et leurs conséquences.
Afin de remplacer les centrales thermiques au charbon à l’horizon 2015, il est fait appel à cette forme de production. Actuellement une vingtaine de C.C.G. sont en projets. Parmi ces projets 13 sont autorisées administrativement et sont en cours de procédure administrative. D’une puissance d’environ 450 Mégawatts par tranche cela représente donc 9 000 Mégawatts de production thermique. Néanmoins, RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité) aurait précisé que les demandes de raccordement de C.C.G. représenteraient une puissance de 16 Gigawatts. Nous pouvons donc en déduire que d’autres études de C.C.G. sont en cours.
Passer au « tout gaz » pose néanmoins des problèmes :
- les infrastructures d’acheminement de gaz ne suffiront pas à alimenter toutes ces centrales. Dans sa « note d’intention » G.R.T, le gestionnaire du réseau de transport de gaz naturel, indique que la modulation journalière représente un volume total d’environ 80 Gwh pour une consommation annuelle de l’ordre de 500 Twh. L’intégration sur son réseau d’une vingtaine de C.C.G. fonctionnant 8 heures par jour engendrerait, en supplément, une modulation estimée à 100 Gwh et un débit 3 fois supérieur au débit horaire moyen de la journée ;
-la France sera entièrement dépendante de ses importations de gaz pour faire fonctionner ces centrales prévues, en principe, essentiellement pour les pics de consommation. Ces pics de consommations sont plus importants en hiver. Rappelez vous qu’en début d’année, le gaz Russe n’était plus acheminé et qu’actuellement il y a à nouveau des tensions entre la Russie et l’Ukraine. Comment pourrons-nous faire face à ces pics de consommation en cas de coupure de gaz si toutes les centrales sont au gaz ?
Ces centrales ne font pas que remplacer les centrales thermiques au charbon, mais vont augmenter la part de production de l’énergie thermique au détriment des énergies renouvelables. Il y a actuellement un retard dans le développement de l’éolien. Il est plus facile d’obtenir les autorisations d’exploiter une centrale thermique au gaz que celles d’exploiter un parc éolien. D’après le dernier bilan prévisionnel de RTE, les C.C.G. devraient représenter une production totale de 5,9 Gw et l’éolien 9,5 Gw en 2015. Or nous constatons que ce prévisionnel est déjà largement dépassé vu le nombre de centrale à gaz en projet.
Se pose également la question du prix du gaz qui va, très certainement, augmenter vu la consommation énorme de ces centrales ;
-et enfin, la forte augmentation des émissions de CO2 vu le nombre de centrales en projet. Si l’on considère un fonctionnement moyen de 4 500 heures pour les C.C.G., cela représente environ 730 000 tonnes de CO2 par an et par unité. Une vingtaine de C.C.G. engendrerait une émission de 14 600 000 de tonnes de CO2 par an. Ce qui est énorme. Il faut également savoir que certaines C.C.G. ont une autorisation de 8 000 heures de fonctionnement par an. Dans ce cas l’émission de CO2 serait de 26 000 000 tonnes »
Le sommet de Copenhague approchant les français doivent être informés de ce qui se passe sur leur territoire et des conséquences qui en découleront.
René Momper, L’expansion 26/11/2009
article à retrouver ici : http://energie.lexpansion.com
mercredi 25 novembre 2009
Résistance en Suisse : non au gaz pour produire de l'électricté
En cause, le projet de construction d'une centrale à gaz par Les Services Industriels Genevois (SIG) sur le site qu'ils occupent au Lignon (commune de Vernier, située dans le canton de Genève).
Projet particulier puisqu'il s'agit d'une centrale chaleur-force qui produirait à la fois du courant – environ 280 gigawatts/heure (GWh) d'électricité par an – et de la chaleur – 175 GWh par an – pour chauffer des immeubles et couvrir les besoins en eau chaude sanitaire.
Mais le projet divise.
Sur le site non-au-gaz.org, vous pouvez découvrir les arguments des opposants.
Des élus se sont prononcés pour un moratoire, à découvrir ICI
Le projet est même, pour l'instant, gelé... pour l'instant seulement... (article de La Tribune de Genève daté du 4 novembre 2009)
Projet particulier puisqu'il s'agit d'une centrale chaleur-force qui produirait à la fois du courant – environ 280 gigawatts/heure (GWh) d'électricité par an – et de la chaleur – 175 GWh par an – pour chauffer des immeubles et couvrir les besoins en eau chaude sanitaire.
Mais le projet divise.
Sur le site non-au-gaz.org, vous pouvez découvrir les arguments des opposants.
Des élus se sont prononcés pour un moratoire, à découvrir ICI
Le projet est même, pour l'instant, gelé... pour l'instant seulement... (article de La Tribune de Genève daté du 4 novembre 2009)
jeudi 19 novembre 2009
Les émissions mondiales de CO2 ont augmenté en 2008
extrait d'un article publié par le journal Le Monde
"Selon l'étude annuelle du consortium scientifique Global Carbon Project, publiée mardi 17 novembre dans la revue Nature Geoscience, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté en 2008, établissant un nouveau record à près de 10 milliards de tonnes de carbone (GtC) – estimation établie avec une précision de l'ordre de 10 %. Quant aux "puits naturels" (océan, végétation terrestre, etc.), qui absorbent une part importante du gaz carbonique anthropique, ils perdent légèrement en efficacité. Voilà un demi-siècle, ils fixaient 45 % des émissions; ce taux a été en 2008 de 40 %."
"Sans surprise, la combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz, etc.) compte pour l'essentiel des émissions humaines de CO2, soit environ 8,7 GtC."
"En dépit du léger ralentissement noté en 2008 et du recul prévu pour 2009, les émissions de la décennie en cours se situent légèrement au-delà du plus pessimiste des scénarios proposés par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) dans ses rapports successifs."
Source : Les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2008
Stéphane Foucart
Article paru dans l'édition du 19.11.09
"Selon l'étude annuelle du consortium scientifique Global Carbon Project, publiée mardi 17 novembre dans la revue Nature Geoscience, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté en 2008, établissant un nouveau record à près de 10 milliards de tonnes de carbone (GtC) – estimation établie avec une précision de l'ordre de 10 %. Quant aux "puits naturels" (océan, végétation terrestre, etc.), qui absorbent une part importante du gaz carbonique anthropique, ils perdent légèrement en efficacité. Voilà un demi-siècle, ils fixaient 45 % des émissions; ce taux a été en 2008 de 40 %."
"Sans surprise, la combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz, etc.) compte pour l'essentiel des émissions humaines de CO2, soit environ 8,7 GtC."
"En dépit du léger ralentissement noté en 2008 et du recul prévu pour 2009, les émissions de la décennie en cours se situent légèrement au-delà du plus pessimiste des scénarios proposés par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) dans ses rapports successifs."
Source : Les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2008
Stéphane Foucart
Article paru dans l'édition du 19.11.09
mardi 27 octobre 2009
Compte rendu de la réunion publique du 10 octobre 2009
1. Cette réunion- rappelons le- n’a eu lieu qu’à la suite de multiples demandes du collectif Transparence. Aucune explication, aucun regret sur le manque d’information et de transparence n’ont cependant été formulés.
2. Elle s’est déroulée dans de bonnes conditions, il y a eu un réel débat avec les personnes présentes (environ 80, ce qui traduit bien un besoin d’informations objectives ).
3. Les représentants de la com de com* ( Michel Petit, président et 4 vice-présidents ), le représentant de la chambre de commerce et d’industrie (Patrice Joosep ) et les représentants d’ALPIQ ont d’abord exposé le projet de centrale et son historique.
4. Le collectif transparence (ainsi que de nombreux habitants) ont pu ensuite poser toutes les questions souhaitées.
5. Le débat s’est surtout concentré autour des 6 points suivants :
-L’emploi : 35 emplois directs et permanents de niveau bac + 2 et au-delà, ce n’est pas négligeable, mais d’autres choix énergétiques sont possibles et créateurs de nombreux emplois
-la pertinence de cette centrale. En a t- on vraiment besoin en termes de consommation d’énergie ? Sur ce point, nous n’avons pas obtenu de réponse, les porteurs de projet se retournent vers l’Etat en attendant la réponse de l’enquête IPE*.
Le collectif a souligné le danger de confusion entre l’intérêt privé évident du groupe ALPIQ et l’intérêt public des populations.
-La cohérence par rapport au Grenelle de l’environnement (les 700 000 tonnes annuelles minimales de rejets de C02 nous ont été confirmées par ALPIQ). Pas de réponse non plus, si ce n’est : cette centrale pollue 2 fois moins que les centrales à charbon, il faut attendre l’enquête publique et la réponse du préfet au dossier ICPE*.
- Les rejets toxiques : nos estimations (150 tonnes de dioxyde de soufre, 700 tonnes de dioxyde d’azote, 1500 tonnes de monoxyde de carbone …….) ont été confirmées par ALPIQ, mais, selon la société, il n’y a aucun problème sanitaire car ces rejets sont inférieurs aux normes en vigueur.
Ce n’est pas du tout l’avis d’experts médicaux qui affirment que les expositions prolongées à ces rejets sont à l’origine de difficultés respiratoires surtout chez les personnes vulnérables ( enfants, personnes âgées, asthmatiques )
-Les retombées financières, c’est un point qui avait été mis en avant par le président de la com de com (2 500 000 euros de taxes professionnelle et foncière) or la suppression annoncée de la taxe professionnelle rend impossible toute projection dans le domaine financier.
-L’eau : le projet prévoit la récupération des eaux pluviales, mais la consommation annuelle sera quand même de 22 000 m3 ( soit 60m3 par jour). La question de la baisse récurrente du niveau des nappes phréatiques a été soulevée ainsi que celle des effets des prélèvements par la centrale sur l’approvisionnement des usagers .
Le collectif Transparence pour la centrale demande 2 enquêtes indépendantes sur :
-la pertinence de cette centrale.
-la nocivité des rejets toxiques.
Cette demande a été formulée par écrit auprès du maire de la commune de Monchy au Bois et du président de la communauté de communes.
Nous attendons des réponses claires sur ces 2 points avant le début de l’enquête publique
*Com de com = communauté de communes des Vertes Vallées (qui porte le projet de centrale)
*IPE = Installation de Production d’Electricité (autorisation ministérielle)
*ICPE = Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (autorisation préfectorale)
2. Elle s’est déroulée dans de bonnes conditions, il y a eu un réel débat avec les personnes présentes (environ 80, ce qui traduit bien un besoin d’informations objectives ).
3. Les représentants de la com de com* ( Michel Petit, président et 4 vice-présidents ), le représentant de la chambre de commerce et d’industrie (Patrice Joosep ) et les représentants d’ALPIQ ont d’abord exposé le projet de centrale et son historique.
4. Le collectif transparence (ainsi que de nombreux habitants) ont pu ensuite poser toutes les questions souhaitées.
5. Le débat s’est surtout concentré autour des 6 points suivants :
-L’emploi : 35 emplois directs et permanents de niveau bac + 2 et au-delà, ce n’est pas négligeable, mais d’autres choix énergétiques sont possibles et créateurs de nombreux emplois
-la pertinence de cette centrale. En a t- on vraiment besoin en termes de consommation d’énergie ? Sur ce point, nous n’avons pas obtenu de réponse, les porteurs de projet se retournent vers l’Etat en attendant la réponse de l’enquête IPE*.
Le collectif a souligné le danger de confusion entre l’intérêt privé évident du groupe ALPIQ et l’intérêt public des populations.
-La cohérence par rapport au Grenelle de l’environnement (les 700 000 tonnes annuelles minimales de rejets de C02 nous ont été confirmées par ALPIQ). Pas de réponse non plus, si ce n’est : cette centrale pollue 2 fois moins que les centrales à charbon, il faut attendre l’enquête publique et la réponse du préfet au dossier ICPE*.
- Les rejets toxiques : nos estimations (150 tonnes de dioxyde de soufre, 700 tonnes de dioxyde d’azote, 1500 tonnes de monoxyde de carbone …….) ont été confirmées par ALPIQ, mais, selon la société, il n’y a aucun problème sanitaire car ces rejets sont inférieurs aux normes en vigueur.
Ce n’est pas du tout l’avis d’experts médicaux qui affirment que les expositions prolongées à ces rejets sont à l’origine de difficultés respiratoires surtout chez les personnes vulnérables ( enfants, personnes âgées, asthmatiques )
-Les retombées financières, c’est un point qui avait été mis en avant par le président de la com de com (2 500 000 euros de taxes professionnelle et foncière) or la suppression annoncée de la taxe professionnelle rend impossible toute projection dans le domaine financier.
-L’eau : le projet prévoit la récupération des eaux pluviales, mais la consommation annuelle sera quand même de 22 000 m3 ( soit 60m3 par jour). La question de la baisse récurrente du niveau des nappes phréatiques a été soulevée ainsi que celle des effets des prélèvements par la centrale sur l’approvisionnement des usagers .
Le collectif Transparence pour la centrale demande 2 enquêtes indépendantes sur :
-la pertinence de cette centrale.
-la nocivité des rejets toxiques.
Cette demande a été formulée par écrit auprès du maire de la commune de Monchy au Bois et du président de la communauté de communes.
Nous attendons des réponses claires sur ces 2 points avant le début de l’enquête publique
*Com de com = communauté de communes des Vertes Vallées (qui porte le projet de centrale)
*IPE = Installation de Production d’Electricité (autorisation ministérielle)
*ICPE = Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (autorisation préfectorale)
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