En l’absence d’informations officielles de la part des élus sur le projet de centrale, le collectif Transparence pour la Centrale souhaite informer les habitants de Monchy au Bois et des communes voisines des risques liés à cette implantation.
La Centrale aura un impact sur la Santé.
Il faut regretter que nos représentants, qui se reposent sur l’étude d’impact de la société ALPIQ, n’aient pas manifesté la volonté de répondre aux inquiétudes de leurs concitoyens, relayées à de nombreuses reprises par le collectif, en ordonnant une étude indépendante sur les impacts sanitaires de la centrale.
Or, sur un projet similaire situé à Hambach (Lorraine) le commissaire enquêteur a émis un avis nettement défavorable en se fondant notamment sur les conséquences sanitaires d’une exposition prolongée (25 ans) aux rejets atmosphériques provoqués par une telle installation. Il insiste sur le fait que ces rejets (dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, monoxyde de carbone et particules fines) provoquent des affections respiratoires et peuvent être cancérigènes et cela même dans des proportions inférieures aux normes !
L’étude d’impact de la Centrale 3CA met en évidence que les émissions de rejets (2500 tonnes par an, soit 2 tonnes par jour) seront juste à la limite des normes autorisées mais l’étude démontre également que ces substances polluantes bien loin de se disperser dans la campagne alentour se concentreront à 1,5 kilomètres à l’Est du site soit exactement au-dessus des habitations de Monchy au Bois et de leurs occupants !
Notre collectif souhaite réagir à l’annonce du dramatique accident survenu en janvier dans une centrale électrique à cycle combiné gaz située à Middletown (Connecticut, USA). Sans connaître à ce jour les causes de cet accident, force est de constater qu’une explosion liée au gaz dans ce type d’installation est possible. L’accident a provoqué de nombreux décès et des dégâts matériels et environnementaux violents dans un rayon de plus de 20Km. L’installation était neuve et respectait toutes les normes en vigueur. L’éventualité d’un sinistre de ce genre n’a pas été envisagée dans l’étude d’impact déposée par ALPIQ !
Notre collectif demande que ce risque soit réévalué avant l’ouverture de l’enquête publique.
Il faut rappeler que lors de la réunion publique organisée en octobre à notre demande, nos élus, Michel PETIT en tête, nous avaient affirmé que les études menées par les « experts » ne faisaient ressortir aucune dangerosité du projet. Il faut bien constater que les faits et d’autres « experts » prouvent le contraire.
Cette centrale est-elle nécessaire ?
Le gouvernement vient de publier un arrêté relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité (PPI). Ce texte, daté du 15 décembre 2009, prévoit la réduction de 3600MW d’ici 2016 de la production d’électricité à partir du charbon. Le recours aux centrales à gaz est prévu, mais uniquement afin d’accompagner ce programme de modernisation. A ce jour, les projets déjà en cours de développement couvrent largement cet objectif. La centrale que la société Alpiq souhaite implanter ne répond donc à aucun besoin au niveau national ni même au niveau régional puisque le Nord Pas de Calais est déjà largement doté en infrastructures de production d’électricité.
A la lumière de ces informations notre collectif demande à Monsieur Michel PETIT, président de la Communauté de Commune des Vertes Vallées d’engager une démarche d’étude indépendante sur les conséquences de ce projet.
Nous invitons également tous les membres de la Communauté de Communes des Vertes Vallées, et tout particulièrement Monsieur Raymond Przybylski, maire de Monchy au Bois, à se repositionner clairement devant leurs administrés.
L’enquête publique nécessaire à la validation de ce projet débutera prochainement. Les habitants des communes concernées pourront profiter de cette occasion pour faire part de toutes leurs questions au commissaire enquêteur.
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