mardi 27 octobre 2009

Compte rendu de la réunion publique du 10 octobre 2009

1. Cette réunion- rappelons le- n’a eu lieu qu’à la suite de multiples demandes du collectif Transparence. Aucune explication, aucun regret sur le manque d’information et de transparence n’ont cependant été formulés.
2. Elle s’est déroulée dans de bonnes conditions, il y a eu un réel débat avec les personnes présentes (environ 80, ce qui traduit bien un besoin d’informations objectives ).
3. Les représentants de la com de com* ( Michel Petit, président et 4 vice-présidents ), le représentant de la chambre de commerce et d’industrie (Patrice Joosep ) et les représentants d’ALPIQ ont d’abord exposé le projet de centrale et son historique.
4. Le collectif transparence (ainsi que de nombreux habitants) ont pu ensuite poser toutes les questions souhaitées.
5. Le débat s’est surtout concentré autour des 6 points suivants :
-L’emploi : 35 emplois directs et permanents de niveau bac + 2 et au-delà, ce n’est pas négligeable, mais d’autres choix énergétiques sont possibles et créateurs de nombreux emplois
-la pertinence de cette centrale. En a t- on vraiment besoin en termes de consommation d’énergie ? Sur ce point, nous n’avons pas obtenu de réponse, les porteurs de projet se retournent vers l’Etat en attendant la réponse de l’enquête IPE*.
Le collectif a souligné le danger de confusion entre l’intérêt privé évident du groupe ALPIQ et l’intérêt public des populations.
-La cohérence par rapport au Grenelle de l’environnement (les 700 000 tonnes annuelles minimales de rejets de C02 nous ont été confirmées par ALPIQ). Pas de réponse non plus, si ce n’est : cette centrale pollue 2 fois moins que les centrales à charbon, il faut attendre l’enquête publique et la réponse du préfet au dossier ICPE*.
- Les rejets toxiques : nos estimations (150 tonnes de dioxyde de soufre, 700 tonnes de dioxyde d’azote, 1500 tonnes de monoxyde de carbone …….) ont été confirmées par ALPIQ, mais, selon la société, il n’y a aucun problème sanitaire car ces rejets sont inférieurs aux normes en vigueur.
Ce n’est pas du tout l’avis d’experts médicaux qui affirment que les expositions prolongées à ces rejets sont à l’origine de difficultés respiratoires surtout chez les personnes vulnérables ( enfants, personnes âgées, asthmatiques )
-Les retombées financières, c’est un point qui avait été mis en avant par le président de la com de com (2 500 000 euros de taxes professionnelle et foncière) or la suppression annoncée de la taxe professionnelle rend impossible toute projection dans le domaine financier.
-L’eau : le projet prévoit la récupération des eaux pluviales, mais la consommation annuelle sera quand même de 22 000 m3 ( soit 60m3 par jour). La question de la baisse récurrente du niveau des nappes phréatiques a été soulevée ainsi que celle des effets des prélèvements par la centrale sur l’approvisionnement des usagers .

Le collectif Transparence pour la centrale demande 2 enquêtes indépendantes sur :
-la pertinence de cette centrale.
-la nocivité des rejets toxiques.

Cette demande a été formulée par écrit auprès du maire de la commune de Monchy au Bois et du président de la communauté de communes.
Nous attendons des réponses claires sur ces 2 points avant le début de l’enquête publique


*Com de com = communauté de communes des Vertes Vallées (qui porte le projet de centrale)
*IPE = Installation de Production d’Electricité (autorisation ministérielle)
*ICPE = Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (autorisation préfectorale)