mardi 22 mars 2011

COMMUNIQUE DE L'ASSOCIATION

COMMUNIQUE DE L'ASSOCIATION TRANSPARENCE DEVELOPPEMENT ET RURALITE

Comme annoncé l'association TDR a été reçue le 17 mars dernier au cabinet de la Ministre de l'Ecologie, Madame Nathalie Kosciusko Morizet, au nom de l'ensemble des opposants à la centrale de Monchy-au-Bois, et en compagnie d'autres associations en lutte contre des projets similaires : ADPSE (centrale d'Hambach en Moselle ), PCBA (centrale de Verberie dans l'Oise), Collectif Gaspare et CURC 22 (centrale de Guipavas en Bretagne). Ces associations ont conjointement dénoncé la multiplication incontrôlée des projets de CCG : 12 tranches déjà en service ou en construction et 21 tranches en projet. Elles ont également dénoncé le manque de transparence flagrant dans l'élaboration de ces projets, la désinformation qui les accompagne et le mépris avec lequel sont traités les citoyens alors même que les impacts sont lourds sur les populations et les territoires. Les associations ont par ailleurs mis l'accent sur les incertitudes confirmées par GRT Gaz quant à la capacité du réseau à supporter l'arrivée des CCG et la pression qu'elles ne manqueront pas d'exercer sur la sécurité de l'approvisionnement en gaz et les tarifs gaziers.

Les associations ont bénéficié d'une écoute positive de la part des représentants du Ministère qui ont reconnu les incertitudes quant au nombre de centrales CCG véritablement utiles. Rassemblées au sein d'un « Collectif pour un moratoire sur le développement des centrales à gaz » elles ont formulé une demande claire et solennelle de moratoire sur les centrales qui ne sont pas encore en construction et vont transmettre au Ministère un dossier complet en ce sens. Elles ont rappelé que la baisse de la consommation énergétique ainsi que la réduction des émissions de GES ont été définies par l'Etat lui-même comme des priorités nationales et que le «laisser faire » en matière de CCG va clairement à l'encontre de ces objectifs.

Depuis le début, notre association s'applique à échelle locale à combattre la désinformation et à mettre en garde contre les effets néfastes et les dangers de ce projet. Elle s'applique à dénoncer l'incohérence de la multiplication des CCG et à appeler les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités. La convergence des luttes des différentes associations sur le territoire et la mise en place d'un collectif national sont une force que nous exploiterons. La question énergétique est trop grave pour que les décisions puissent être prises à échelle locale et les impacts trop importants pour que soient autorisées des centrales dont l'utilité n'est pas démontrée.

Nous continuerons donc avec la même fermeté à exiger la suspension du projet.

samedi 19 mars 2011

Réflexion... avec cette chronique du journaliste Hervé Kempf : l'énergie est politique

article paru dans le journal Le Monde daté du 15 mars.
A lire en ligne ou ci-dessous.

L'article exprime ce que notre association a pointé depuis le début à savoir que les choix énergétiques ne doivent pas se décider en catimini, mais en connaissance de cause et avec les citoyens.


L'énergie est politique

A l'heure où cet article est écrit, on ne sait pas encore si l'accident nucléaire de Fukushima est arrivé à son terme. Mais il est déjà évident qu'il est le plus important depuis Tchernobyl, en 1986. Et si ses conséquences ne peuvent être encore exactement mesurées, on ne voit pas comment il n'ébranlerait pas la politique énergétique mondiale. Il est certes trop tôt pour affirmer que la "renaissance du nucléaire" en sera avortée - notamment parce que c'est largement à la Chine de donner la réponse.

On peut aussi observer que, de la même manière que la marée noire du golfe du Mexique, en 2010, n'a pas infléchi la course avide au pétrole, de la même manière que la crise financière de 2008 n'a pas conduit à une refonte du système financier, l'accident de Fukushima pourrait ne pas obstruer durablement le cours d'une augmentation constante de la consommation énergétique.

Mais la succession de ces faillites, de ces accidents, de ces craquements atteste que la logique qui préside à leur survenue est malade : on ne peut plus raisonner avec le pétrole sans penser au pic pétrolier et au changement climatique ; on ne peut plus observer le système financier sans constater qu'il vampirise les économies ; on ne peut plus croire aux récits lénifiants sur l'innocuité de l'énergie nucléaire.

Ce que nous dit l'accident de Fukushima, c'est que l'énergie doit revenir en politique : derrière les choix énergétiques se joue le mode de vie d'une société. Ils déterminent une façon d'être, qui doit être démocratiquement délibérée. Démocratiquement, c'est-à-dire de façon telle que les deux plateaux de la balance soient réellement présentés aux citoyens. Celui qui décrit le confort d'une société où l'énergie est abondante, certes. Où la myriade des objets technologiques qu'invente la société productiviste semble pouvoir couler dans la vie quotidienne comme s'ils tombaient du ciel. Le discours dominant et la publicité s'emploient jour après jour à le vanter. Mais il faudrait aussi qu'avec la même attention soit présentée la fragilité d'une culture énergétique qui oublie la radioactivité, l'épuisement des ressources, le changement climatique. Qui oublie, aussi, le prix humain nécessaire pour obtenir l'énergie si vitale au système économique qu'elle est devenue comme une drogue dont on ne peut plus réduire les doses sans un profond malaise.

Il n'est plus temps, pour les politiques, de se défausser des choix techniques sur des ingénieurs. Comme il n'est plus temps pour les citoyens de considérer l'énergie comme une donnée extérieure, en quelque sorte, à leurs soucis et à leurs souhaits.

Hervé Kempf (Chronique "Ecologie")

jeudi 17 mars 2011

Un collectif d'associations reçu ce jour au ministère de l'écologie

Ce collectif d'associations, dont Transparence Développement et Ruralité, remettra à la ministre Madame N. Kosciusko-Morizet un document commun rédigé avec la collaboration du bureau Horizons - bureau d'étude et de conseil en écologie, déjà sollicité par l'ADPSE (centrale d'Hambach) et l'association Pas de Centrale en Basse Automne (Verberie, Oise).

L'objectif de cette rencontre étant d'interroger la ministre sur la prolifération des projets de CCG au-delà des besoins nécessaires.

Les mobilisations s'étendent en fonction de la multiplication des projets.
A découvrir, par exemple ces citoyens bretons qui s'organisent.

mercredi 9 mars 2011

76 agriculteurs mobilisés contre la centrale (info véridique, mais... c'est dans l'Oise)


à lire sur le site du journal Le Parisien

76 agriculteurs se mobilisent contre la centrale

Une centrale électrique en plein milieu de terres agricoles. Les agriculteurs n'en veulent pas. Ils sont 76 à avoir signe une pétition demandant à la chambre d'agriculture une délibération claire contre ce projet.

Décidément, le projet de centrale au gaz de Verberie suscite bien des réactions. Cette fois, ce sont les agriculteurs qui ont pris le taureau par les cornes. Le conseil général et le conseil régional ont déjà affiché leur hostilité. Soixante-seize agriculteurs de Verberie et des communes voisines attendent de leur représentant, la chambre d’agriculture, qu’il mette le sujet de la centrale sur le tapis lors d’une prochaine session. Car le maire de Verberie, Patrick Floury, prépare son plan local d’urbanisme dans lequel il relance la conversion de 30 ha de terres agricoles en terres industrielles spécialement pour le projet du fournisseur d’électricité Direct Energie : une centrale électrique fonctionnant au gaz naturel.

Les agriculteurs le savent bien. Des terres polluées par les émanations de la centrale sonneraient le glas de leur exploitation ou risqueraient de les priver d’une grande partie de leur revenu. A l’heure où la traçabilité est exigée, la culture bio glorifiée, quel sera leur avenir ?

Patrice Corbrion fait partie du mouvement. Il n’est pas « contre les centrales », mais pas à 500 m de ses terres, des terres de bonne qualité, souligne-t-il. Ce cultivateur de bientôt 50 ans avait déjà dû fuir l’exploitation familiale en Seine-et-Marne. « A l’époque je vendais mon blé à la boulangerie Paul et des légumes chez Bonduelle. Mais leur cahier des charges est très strict. On ne peut pas être à 500 m d’une autoroute ou d’une zone industrielle, par exemple. »

Progressivement, ses champs se sont retrouvés encerclés par l’aéroport de Roissy et une zone artisanale. « Alors, je suis parti à Pontpoint où je cultive de l’orge, du blé, de l’avoine et du maïs. En tout, j’ai 250 ha, dont 35 sur le plateau de Verberie. Mon fils reprendra l’exploitation, je ne veux pas lui laisser une terre polluée. » Patrice Corbrion reconnaît ne pas être un scientifique mais laisse parler son expérience. « Les particules et la vapeur d’eau qui seront rejetées risquent d’apporter leur lot de maladies et de champignons. En conséquence, il faudra mettre plus de pesticides, alors qu’on nous demande l’inverse. On marche vraiment sur la tête! Mon blé risque d’être déclassé. Impossible de le vendre en boulangerie, il sera tout juste bon à nourrir les bestiaux. »

samedi 5 mars 2011

25 000 emplois menacés ! Pas grave, un super projet va en créer 35 !

Notre association soutient sans ambiguïté la création d'emplois et le développement économique de notre territoire, mais pas à n'importe quel prix, ni n'importe comment.

Au choix :

développer des filières locales créatrices d'emplois et cela dans des proportions importantes

ou

un super projet privé créant 35 emplois !



"La France ne doit pas devenir le pays du Soleil-Couchant."
C'est le cri d'alarme lancé, lundi 28 février, par seize organisations, de la Fondation Nicolas Hulot au Syndicat des énergies renouvelables (SER), au sujet de l'avenir de la filière photovoltaïque.

"Dans quinze jours au plus tard, si rien ne change, vingt cinq mille emplois, créés dans la foulée d'une rupture écologique et économique majeure – le Grenelle de l'environnement –, seront mis en péril, plusieurs milliers seront supprimés à très court terme", affirment-elles dans un communiqué. "Le gouvernement souhaitait légitimement réguler et encadrer le coût pour la collectivité du développement du solaire photovoltaïque. Mais le projet actuel met en grave danger une filière naissante dont la crise de croissance, réelle, méritait un traitement adapté", poursuit le texte.

BAISSE DE 20 % DU TARIF DE RACHAT

Il y a une semaine, le premier ministre, François Fillon, a présenté les nouvelles règles du jeu devant régir le développement du photovoltaïque en France avant le 9 mars, fin du moratoire décidé début décembre. Ce dernier avait été lancé pour calmer l'emballement autour de cette nouvelle énergie développée, selon lui, grâce à des "panneaux de piètre qualité" importés de Chine, "dans des conditions environnementales et urbanistiques très rudimentaires".

Pour la suite, M. Fillon s'est engagé à au moins tripler, d'ici à la fin 2012, la capacité de production du parc français de panneaux photovoltaïques, tout en annonçant une baisse de 20 % du tarif de rachat de l'électricité solaire.

"Le manque de vision de l'extraordinaire potentiel énergétique et industriel du photovoltaïque pour notre pays risque de conduire à des décisions lourdes de conséquences", écrivent le WWF, Enerplan (filière des entreprises du photovoltaïque), ou encore le Comité de liaison des énergies renouvelables (CLER). "Nous demandons solennellement au gouvernement de réaffirmer son ambition pour la filière en amendant dans un sens constructif le projet de texte lors de son examen par le Conseil supérieur de l'énergie, le 2 mars prochain, et en ouvrant rapidement, dans l'esprit du Grenelle de l'environnement, le chantier d'un 'plan solaire photovoltaïque' ambitieux et bénéfique pour tous."

article du journal Le Monde daté du 28 février à retrouver sur leur site ICI

mercredi 2 mars 2011

Inutile et dangereux.. puisqu'on vous le dit


Photo Ludovic Maillard


deux articles à retrouver en ligne suite à la rencontre organisée hier avec Eva Joly et le rassemblement sur le site projeté pour construire le "centrale de la honte".

Bonne lecture

article de Nord éclair

article de la Voix du nord

samedi 26 février 2011

Rassemblement ce 1er mars

Hélène Flautre, députée européenne qui a toujours soutenu le combat de nos 4 associations ( TDR-RNP-Touche pas à mon air-Collectif de médecins) contre la centrale à cycle combiné gaz, a réussi à organiser une rencontre à l'occasion du passage d'Eva Joly à Arras.


Le mardi 1er mars à 16h, Eva Joly rencontrera les 3 associations, le collectif de médecins ainsi que des représentants de l'association de Verberie.



A 17h, elle participera à un rassemblement sur le site de la centrale (entre Monchy et Bienvillers) pour rencontrer les citoyens opposés à ce projet.


Vous êtes invités à participer nombreux à ce rassemblement de 17h. La presse sera présente.


L'association TDR est dans l'attente d'un rendez vous ces jours prochains avec la ministre de l'environnement.

Le collectif «Touche pas à mon air » vient de se transformer en association.


Nous travaillons tous ensemble sur des recours juridiques.

Notre détermination reste entière.

mercredi 2 février 2011

Monchy-au-Gaz : pour les beaux yeux de qui ?

Un article à retrouver sur le site de Libélille ou à lire ci-dessous.

Ce qui est souligné en rouge à toute son importance : on ne développe pas un territoire contre les habitants, ni à leur place, mais avec eux.

«Une centrale au gaz, c'est pas pour nos beaux yeux»

C'est un projet de centrale de production d'électricité par le gaz à Monchy-au-bois près d'Arras. Le préfet du Pas-de-Calais vient de signer l'arrêté qui lance les travaux. Trois associations de riverains et 140 médecins n'en veulent pas. Ils la jugent inutile, et mauvaise pour la santé. Interview de Jean-Marc Chatelet, retraité, et riverain.

Qu'avez-vous contre ce projet de centrale au gaz?
Il n'a pas d'utilité. Le Conseil régional s'est prononcé contre. La région Nord Pas-de-Calais produit plus d'électricité qu'elle n'en consomme. On nous répond qu'il ne fait pas raisonner au niveau régional. Nous maintenons qu'elle n'est pas utile. Elle ne va apporter des nuisances.


Lesquelles?
Des rejets de gaz à effet de serre, d'abord. Ça n'a pas de conséquence directe sur les habitants du territoire, mais ça en a sur les habitants du monde. C'est 1 million de tonnes de CO2 par an, chiffres qui ne sont contestés par personne. On sait qu'on est déjà à 2 millions de tonnes dans la région. Ça veut dire une augmentation de 50%, rien qu'avec cette centrale. On va brûler du gaz pour faire tourner une turbine pour produire de l'électricité, et consommer pour ça l'équivalent de la consommation ménagère d'une ville de 50.000 habitants. Ensuite, les rejets toxiques, sur les habitants de la région : oxyde d'azote, dioxyde de souffre, dioxyde de carbone, particules fines. 140 médecins, généralistes et spécialistes, ont signé une lettre commune, remise au préfet. Enfin, la dernière raison, c'est qu'on ne veut pas dénaturer notre territoire rural.

Vous n'êtes pas en train de dire : «Votre centrale, installez-la plus loin, on n'en veut pas chez nous»?
On nous dit qu'on a besoin de centrales à gaz pour répondre aux pics de consommation d'électricité. Il n'en faut pas des milliers. Un plan national a fixé les besoins à 15 centrales, il y en a 10 pour l'instant, et déjà deux dans le Nord Pas-de-Calais. Les régions déficitaires en électricité en cas de pic sont la Bretagne et Provence Alpes-Côte d'Azur. Nous, on en a déjà deux, une à Dunkerque, et une à Pont-sur-Sambre, dans l'Avesnois.

Il y a l'argument de l'emploi.
C'est vrai que c'est un point positif. Ce sera un chantier de trois ans, qui va donner du travail à 100 à 300 ouvriers, puis 35 emplois permanents quand la centrale fonctionnera. C'est toujours 35 chômeurs de mois. On ne le néglige pas, notre association s'appelle «Transparence, développement, et ruralité». On n'est pas des vieux archaïques, on est pour le développement, mais pas à n'importe quelle condition, dans le cadre d'un débat démocratique, et pas au détriment de la santé des habitants. Ce qui est sûr, c'est qu'une centrale au gaz, ce n'est pas pour nos beaux yeux qu'elle s'installe. Alpiq vient pour vendre son électricité très, très, cher.

La prochaine étape pour vous?
On est une petite association avec peu de moyens. Pour l'instant, on travaille sur l'arrêté du préfet avec nos avocats. On essaiera d'aller le plus loin possible, on est prêt à aller jusqu'au tribunal administratif.

Recueilli par Haydée Sabéran

dimanche 30 janvier 2011

Nous ne sommes pas encore à Monchy-au-gaz !

COMMUNIQUE DE PRESSE

A la suite de la décision du Préfet du Pas de Calais, d'autoriser la construction de la centrale
à cycle combiné gaz de Monchy-au-Bois, les associations soussignées , dénoncent :

- un projet irréfléchi et précipité

- une parodie de démocratie

- la fuite du débat public par les élus

- le mépris des citoyens et le passage en force du projet

- le dénigrement public de l'avis de 140 médecins

- la manipulation et le mensonge

- la priorité donnée une fois de plus au profit sur la santé des habitants

- les lacunes du dossier

- le sacrifice des territoires

- le torpillage du Plan Climat Territorial du Pays d'Artois

Nous réaffirmons notre détermination à entamer tous les recours possibles - y compris en tribunal administratif- contre l'autorisation d'un projet dont l'utilité reste à ce jour non démontrée et dont les risques sont multiples et avérés.


Transparence Développement et Ruralité (http://transparencecentrale.blogspot.com)
Touche pas à mon Air (touchepasamonair@gmail.com)
Rivière Nature et Patrimoine (http://associationrnp.free.fr)